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Nous allons créer un nouvel objet !

Le textile, une industrie nécessaire pour habiller, revêtir, décorer, embellir les humains comme les maisons. 

C’est certes une activité importante à développer, mais elle est aussi une des plus polluantes sur terre. Je m’appelle Mathieu Marchadier et je suis actuellement en Master Economie et Gestion de l’Environnement et du Développement Durable. Chez Biom Paris, je suis chef de projet développement durable, je m’occupe donc d’accompagner l’entreprise dans ses projets et porter haut les couleurs de l’environnement et du développement durable pour les intégrer dans les décisions.
Aujourd’hui, je vais vous parler du début de mon aventure à Biom Paris et du lien qui s’est tout de suite opéré avec le textile comme pour les serviettes que l’on propose.

Notre entreprise Biom Paris est fondée sur des valeurs fortes. Nous cherchons tous les jours à être utiles en proposant des objets en phase avec notre époque. L’humanité est confrontée à de grands défis pour la santé de notre planète et nous travaillons pour apporter des solutions à certains de ces défis. Ceci fait partie de notre ADN. Le nouvel objet que nous allons créer doit donc être cohérent avec nos valeurs et nos missions.

Alors me direz-vous, pourquoi cette industrie est si polluante et comment pouvons-nous y remédier ?
Du côté des producteurs comme des consommateurs, le changement ne s’opère pas en un claquement de doigt, bien que cela serait bénéfique à notre chère terre. La première chose que l’on puisse faire, déjà en tant que consommateur, c’est de s’informer pour mieux comprendre comment la structure industrielle du textile fonctionne, de la culture du coton et autres matières jusqu’à notre armoire. En réalité, il y a énormément d’acteurs dans la chaîne de création de valeur (environ 6 sans compter la logistique de transport). Ça implique donc une traçabilité très difficile et des transports à foison pour acheminer les produits d’un pays à un autre. De la même manière, si la traçabilité d’un t-shirt est quasiment impossible à 100%, il en est tout autant sur la véracité de nombreuses certifications et labels. Vous avez déjà entendu parler du « Greenwashing » ? Eh bien, je dois dire que depuis que j’ai commencé ces études, je n’ai jamais autant pris conscience de la tonne de poussière mise sous le tapis de la part des marques et des industriels. L’importance sur le fait de se renseigner prend ici tout ce sens, si cet acte est bien entendu accompagné d’une remise en question de sa manière de consommer pour tendre à une consommation respectueuse de l’environnement et des droits sociaux.

Et du côté des industriels et entreprises ?
La démarche de prise de conscience et de remise en question est quelque peu différente, du fait ici qu’on ne cherche pas à dépenser pour améliorer son confort mais faire du Chiffre d’Affaires. Eh oui, le développement durable contient bien le mot « développement » et celui-ci veut intrinsèquement dire « Chiffres d’Affaires ». Les entreprises engagées dans cette lutte contre une production déraisonnée ne pourraient pas fonctionner si elles ne créaient pas de valeur ajoutée économique. C’est simplement que cette valeur ajoutée a été pensée de sorte à ce qu’elle respecte les écosystèmes, la biodiversité, pour grandir comme une entreprise normale, mais en servant les intérêts de l’humain et de la nature essentielle à tous.

On retrouve donc plusieurs outils et idées permettant à une entreprise de produire en prenant en compte toute la valeur environnementale possiblement impactée lors de la création de valeur. La première qui me vient à l’esprit puisque c’est le cœur de Biom Paris, c’est léco-conception. Attention, il ne s’agit pas de dire que le produit est fait pour durer à l’infini et qu’au pire il se recycle pour dire que c’est éco-conçu. Cet outil va beaucoup plus loin, en prenant en compte grâce à une Analyse de Cycle de Vie (ACV) toutes les phases que traversent un produit et de quelle manière on peut améliorer chaque phase. D’ailleurs, notre BBB a été éco-conçue !
Pour vous donner un petit exemple, savez-vous pour une bouteille en plastique de soda quelle est la partie de vie la plus polluante ? La fabrication pétrochimique du plastique ? Non. Son traitement en tant que déchet ? Non plus. C’est durant sa consommation qu’elle est la plus polluante, car la dépense énergétique en électricité pour garder au froid la bouteille de soda est plus impactante en emprunte carbone que sa création, son acheminement ou encore sa fin de vie. Voilà, l’ACV ça permet notamment de constater ce genre d’élément et de réfléchir à comment améliorer un produit déjà existant, voir même d’arrêter de le produire tout simplement.

Bon, et pour revenir au textile, on en est où et qu’est-ce qu’on fait ?
Je ne vais pas m’attarder sur l’aspect production, à moins que vous ne vouliez un autre article plus détaillé sur toute cette phase, aussi intéressante que polluante et dégradante pour nombre d’humains. Le focus sera fait à partir des yeux de Biom Paris, entreprise qui s’inscrit dans une politique de développement durable.

Vous savez sans doute ce qu’est une industrie et une symbiose. Et si je vous parlais de symbiose industrielle ?
Ah, là ça vous parait peut-être un peu flou et même absurde quand on met ensemble « industrie » qui renvoie à la pollution et des fumées noires et « symbiose » où l’on peut imaginer un microcosme de faune et de flore en parfaite harmonie. Eh bien encore une fois, on prend ce qu’il y a de meilleur dans la nature, son fonctionnement et on fait du mimétisme. L’idée ici, c’est de ne rien gâcher, tout sert à quelqu’un d’autre et l’alimente, de telle sorte que « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » au paroxysme du concept comme dit Antoine Lavoisier à qui je pique cette citation pour la détourner quelque peu de son sujet initial. Je vulgarise le concept mais vous vous doutez peut-être que celui-ci est bien plus complexe qu’une simple citation pour faire joli dans un article.
Chez Biom Paris, j’ai donc commencé à chercher des entreprises de textile (des fabricants plus particulièrement), qui cherchent à se séparer de leurs chutes de tissu, ce qui pour eux est à l’origine un déchet. Pourquoi récupérer un déchet ? Très simplement car ceux-ci sont en bon état, sont de bonne manufacture, et car cela évite de dépenser encore et encore de l’énergie pour cultiver le coton, l’acheminer dans toutes les usines et pays par lesquels il doit passer pour devenir une pièce finie. Saviez-vous qu’un simple jean représente 4000 litres d’eau et parcours en moyenne 9000km avant d’arriver sur nos jambes ? L’industrie du textile produit chaque année 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre. Alors, si à notre échelle, on peut créer de la valeur ajoutée à partir de ce qui existe déjà et réduire considérablement notre emprunte carbone, faisons-le.

Parmi les retours reçus, j’ai été agréablement surpris de constater que la plupart valorisaient déjà leurs propres chutes. Malgré tout, ça ne représente on le sait qu’une minorité de toute cette branche au niveau mondial. Restons concentré sur le positif, une pincée d’entreprises que j’ai contactées revendent effectivement leurs chutes, leurs coupons ou leurs lisières de métier comme Nelen&Delbeke qui sont d’ailleurs super réactifs et sympas. A partir de là, c’est ma partie préférée car j’ai pu découvrir avec plus de précisions le monde du textile depuis l’intérieur, apprendre quelques mots du jargon, échanger et découvrir de nouvelles entreprises, de nouveaux concepts comme Uptrade qui axe son activité sur l’achat de chutes et coupons, le tri et la revente de ceux-ci.
On devrait recevoir d’ailleurs semaine prochaine nos premiers achats de chutes et coupons auprès de deux entreprises ! On a plein d’idées pour les valoriser et leur donner une vie meilleure que celle d’un déchet, comme les serviettes, t-shirts en lin et tote bags que nous proposons.
Voilà comment on peut remédier à la pollution issue d’une industrie aussi importante que celle du textile.

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